Pourquoi cette baisse du taux du Livret A ?
La décision, annoncée mi-juillet par Bercy, repose sur deux facteurs :
- Inflation faible : autour de 0,9 % actuellement, elle entraîne mécaniquement une baisse du taux, calculé selon une formule réglementaire.
- Volonté politique : le gouvernement veut alléger les charges des organismes HLM, financés en partie par les dépôts du Livret A.
Conséquence : un rendement net inférieur à la plupart des placements dynamiques, et à peine au-dessus de l’inflation. Pour un épargnant moyen (7 000 €), cela représente environ 59 € d’intérêts annuels, soit à peine 5 € par mois.
Quelles répercussions pour les investisseurs ?
La baisse du taux du Livret A à 1,7 % net entraîne plusieurs effets notables pour les investisseurs.
D’abord, le rendement réel devient quasi nul : avec une inflation autour de 0,9 %, l’épargne placée sur un Livret A ne génère plus de gains significatifs en pouvoir d’achat. Cette situation réduit fortement l'intérêt de ce produit comme outil d’épargne, au-delà de la simple sécurité.
Ensuite, le Livret A perd en attractivité face à d’autres placements. De nombreux produits offrent aujourd’hui de meilleurs rendements, même avec un niveau de risque modéré : fonds obligataires (3–4 %), SCPI (4–6 %), actions à dividendes ou ETF thématiques via un PEA ou une assurance-vie. La comparaison devient défavorable, même pour une épargne dite « prudente ».
Cette baisse du taux invite donc à réinterroger la gestion de sa trésorerie. Laisser des liquidités excédentaires sur un Livret A devient un choix peu efficient. Il peut être plus pertinent d’en rediriger une partie vers des supports dynamiques à court ou moyen terme, tout en conservant une part disponible en cas de besoin.
Enfin, cette évolution traduit un signal macroéconomique clair : la phase actuelle est marquée par un reflux des taux et une désinflation progressive. Pour les investisseurs, cela signifie qu’il faudra chercher la performance ailleurs, dans des actifs à rendement plus élevé, tout en maîtrisant les risques.
Découvrons alors les alternatives au livret A pour votre investissement.
Les alternatives au livret A
Le PEA (Plan d’Épargne en Actions)
Le PEA permet d’investir en actions européennes dans un cadre fiscal avantageux. Accessible à toute personne majeure domiciliée fiscalement en France, il permet d’acheter des actions, ETF ou fonds, avec une exonération d’impôt sur les plus-values au bout de 5 ans (hors prélèvements sociaux). Contrairement au Livret A, dont le rendement est plafonné et garanti, le PEA expose au risque de marché, mais offre un potentiel de rendement bien plus élevé (de 5 à 8 % par an sur le long terme selon les performances des marchés). C’est une excellente alternative pour dynamiser son épargne, à condition d’avoir un horizon d’investissement d’au moins 5 ans et une certaine tolérance au risque.
Les fonds obligataires de court terme
Pour ceux qui recherchent une alternative plus stable que les actions, mais plus rémunératrice que le Livret A, les fonds obligataires court terme sont une option pertinente. Ils investissent dans des emprunts d’États ou d’entreprises à faible durée de vie résiduelle, ce qui les rend moins sensibles aux variations de taux d’intérêt. Ces produits peuvent actuellement offrir un rendement autour de 3 à 4 % brut, avec un niveau de risque modéré. Ils sont adaptés aux investisseurs souhaitant sécuriser leur épargne avec un horizon de 1 à 3 ans, tout en acceptant une faible volatilité.
Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier)
Les SCPI permettent d’investir dans l’immobilier locatif (bureaux, commerces, santé…) sans avoir à gérer directement les biens. Les épargnants reçoivent des revenus réguliers (souvent trimestriels) sous forme de dividendes issus des loyers. Avec un rendement moyen brut autour de 4 à 5 %, les SCPI offrent une alternative intéressante au Livret A, surtout dans un contexte de baisse des taux. En revanche, elles comportent une part d’illiquidité (les parts ne se revendent pas instantanément) et une fiscalité moins avantageuse. À envisager comme un placement à moyen-long terme, dans une logique de diversification patrimoniale.
L’investissement thématique ou responsable (ISR)
Les fonds thématiques ou labellisés ISR (Investissement Socialement Responsable) permettent d’investir dans des entreprises ou secteurs porteurs : transition énergétique, santé, IA, technologies propres, etc. Ces produits donnent du sens à l’épargne tout en cherchant à allier performance financière et impact positif. Ils sont accessibles via un PEA, une assurance-vie ou un compte-titres, et s’adressent aux investisseurs souhaitant miser sur des tendances de fond. Leur volatilité peut être élevée à court terme, mais le potentiel de croissance sur 5–10 ans est significatif.
Les clubs d’investissement
Les clubs d’investissement modernes, comme Blast Club, permettent à des particuliers de co-investir dans des start-up prometteuses, à partir de 1 000 € par projet. L’équipe sélectionne rigoureusement chaque dossier, accompagne les membres avec des analyses détaillées, des vidéos explicatives et des sessions de questions/réponses.
Au-delà de l’investissement, c’est une communauté active de milliers d’investisseurs qui se forme, avec des événements, des formations et un accès à des opportunités normalement réservées aux professionnels.
Une alternative dynamique et collective au Livret A, avec un potentiel de rendement bien supérieur, mais un horizon long terme à garder en tête.